L’arrivée du tableau noir, ou les débuts des outils coopératifs

“Toi, au tableau !”
La phrase qui faisait tout oublier 😬
Et pourtant…
Ce fameux tableau noir, c’est peut-être le tout premier outil pédagogique collaboratif et scalable. Car il révolutionné l’apprentissage.

XIXe siècle : pas d’écran, de Miro ni de smartphone.
🎯 Comment rendre visible, à tous, en même temps, ce qu'on veut transmettre ?


✍️ Avant, chacun écrivait dans son coin
Pendant des siècles, les élèves travaillaient sur des supports individuels :
Mésopotamie : tablettes d’argile
Dans l’Antiquité : tablettes de cire
Dès le XVIe : petites ardoises individuelles

Pratique.
Mais chacun allant à son rythme, l’apprentissage collectif est compliqué.
L’enseignant répète 30 fois la même chose.
Et la transmission n’est pas synchronisée.

Et puis un jour, un prof de géographie en a eu marre…

Écosse, 1801.
James Pillans, prof de géo, en a assez de redessiner la carte pour chaque élève.
Alors il accroche une grande plaque d’ardoise au mur.
Dessine une seule fois. Tout le monde voit. Tout le monde suit.
Simple, génial.
Même année, aux USA, George Baron a la même idée pour enseigner les maths.

Le tableau noir est né.
Une solution pragmatique à une friction collective.

📈 Ce qui change avec le tableau noir
- Tout le monde regarde au même endroit
- On efface, on recommence
- On apprend ensemble, au même rythme
- On structure une pensée visible

Fin du XIXe, il est partout.
Je crois que l’on se rappelle tous du son de la craie qui grince. 😅
(…et de la peur quand on était appelé au tableau…)

Un inspecteur de l’époque écrit qu’il mérite d’être “classé parmi les plus grands bienfaiteurs de l’humanité”
(on m'aurait dit ça quand j'étais élève, je ne l'aurais pas cru)


🎨 Au XXe, la craie poussiéreuse devient un problème de santé
La poussière de craie (carbonate de calcium) est omniprésente dans les classes : allergies, asthme, irritation oculaire chez les enseignants comme les élèves.

Le tableau noir commence à se transformer en tableau blanc avec feutres effaçables.
Plus moderne, le tableau blanc est même adopté dans le monde professionnel. Et l’est toujours aujourd’hui.
🧠 Dans les entreprises, le tableau blanc devient un symbole d’efficacité, de créativité, de brainstorming.

Les leçons de l’Histoire

👉 En résumé
La visibilité est un levier sous-estimé dans l’apprentissage… et dans la stratégie produit.
Le tableau noir, c'est l'ancêtre des outils collaboratifs numériques (Miro, FigJam, Whiteboard…) mais aussi de nos dashboards, nos miro, nos roadmaps…

Les objectifs sont inchangés :
- rendre visible ce qu’on pense, pour construire ensemble
- réagir en temps réel
- effacer, ajuster, recommencer

Partager un support transforme une pratique isolée en collaboration.

Et en matière de priorisation, la transparence est clé !
Elle permet à toutes les équipes de s’accorder sur les mêmes priorités, de se concentrer sur les mêmes sujets pour maximiser leur chances de réussite.
Que les projets réussissent, que les équipes réussissent, et que l’entreprise réussisse.

On a encore beaucoup de choses sur nos ardoises…
Alors partageons nos roadmaps, nos apprentissages pour qu’ils soient utiles à tous, pour avancer ensemble, et optimiser sans cesse !

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